Peut-on travailler avec une rupture du supra épineux ?

peut on travailler avec une rupture supra epineux

Les accidents de travail ne sont pas prévisibles et peuvent endommager différents organes du travailleur. Cela pourrait plonger ce dernier dans une incapacité totale ou partielle de travailler. Dans le cas d’une rupture du supra épineux, peut-on continuer à accomplir ses obligations professionnelles ? Quelles sont les dispositions pratiques à prendre dans ce cas ?

Peut-on travailler avec une rupture du supra épineux selon le tableau 57 des maladies professionnelles ?

Une maladie est dite professionnelle lorsqu’elle est due aux manipulations que vous faites au service. Une classification de ces maladies est disponible dans le tableau no57 des maladies professionnelles. Ce tableau donne des précisions sur les maladies concernées, le délai de prise en charge ainsi que le délai d’exposition et la liste indicative des principaux travaux possiblement à l’origine de ses maladies. Toutefois, votre maladie peut être reconnue comme professionnelle même si certaines de conditions ou critères ne figurent pas dans le tableau. Il revient à la Cpam ou à la MSA de vérifier s’il y a un lien direct entre votre pathologie et votre travail quotidien.

En effet, certains travaux professionnels sont plus susceptibles de causer des dommages péri articulaires. Les secteurs les plus touchés sont : l’agro-alimentaire, l’industrie automobile, le BTP, le textile et la grande distribution. Il s’agit ainsi des travaux comportant des mouvements ou le maintien de l’épaule sans soutien en abduction avec un angle supérieur à 60 degré sur une durée journalière de 3 heures trente minutes au total ou encore les travaux nécessitant régulièrement des mouvements répétés de préhension ou d’extension de la main sur l’avant-bras ou des mouvements de pronosupination.

Le premier cas pourrait causer chez vous une rupture sub-spinatus (dite supra-épineuse). C’est une pathologie qui touche spécifiquement la coiffe des rotateurs du fait que le travailleur soulève continuellement des charges ou les-maintien souvent au-dessus de la tête. Cela rend alors la mobilité active très douloureuse. Il est évident qu’un travailleur de l’une des catégories citées s’interroge : peut-on travailler avec une rupture supra-épineux ? La réponse est sans appel, non ! Puisque pour se remettre d’un tel mal, le premier remède est le repos, soit l’arrêt immédiat de la sollicitation articulaire. Dans le cas contraire, cette pathologie s’aggrave à cause de la dégradation des structures tendineuses et articulaires.

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Rupture du supra-épineux : démarches administratives et prise en charge

Lorsqu’une tendinopathie avec rupture vous est diagnostiquée, il convient de suivre la procédure de reconnaissance spécifique. Cette procédure consiste à s’assurer, en prenant l’avis de votre médecin traitant, que votre maladie est bien professionnelle. Une IRM est donc indispensable. Après cela, vous adresserez une demande de reconnaissance de votre maladie professionnelle à votre organisme de sécurité sociale. La suite de la démarche dépend de l’issue de l’examen de votre dossier par l’organisme.

Dès que votre dossier a connu une issue favorable, des indemnités vous seront versées. S’il y a arrêt de travail, la Sécurité sociale vous verse des indemnités lesquelles indemnités sont complétées par l’employeur. Mais si la rupture supra-épineuse a entraîné une incapacité de travail à long terme, vous touchez une indemnisation spécifique. Mieux encore, une indemnisation complémentaire s’y ajoute lorsque la maladie est identifiée comme une faute grave de votre employeur et elle vous est payée par votre patron. Du point de vue administratif, une prise en charge d’1 an est prévue dans le Tableau 57 des maladies professionnelles ainsi qu’une durée minimale d’exposition d’1 an.

Par ailleurs, il peut arriver que la Caisse n’établisse pas un lien direct entre votre profession et votre tendinopathie. Dans ce cas, vous pouvez contester en adressant un recours à la Commission de Recours Amiable. En cas d’échec, vous avez encore une dernière chance. Il vous restera à saisir le Pôle Social du Tribunal Judiciaire.

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